Im folgenden steht der Nachruf von Olivier Gerbaud auf Französisch. Zurück zum Nachruf von Manfred Kalthausen und Peter Gölz.

 

Notice nécrologique par Olivier Gerbaud

Orchidophile et orchidologue suisse de renom, Hans Rudolf Reinhard nous a quitté brutalement le 18 mars 2007, emporté par un infarctus à Zürich, ville proche de Wald, où, après sa naissance le 21 avril 1919 à Wangen a. Aare, il devait passer son enfance. Après ses études, et à cõté de nombreuses occupations artisanales et artistiques, il exerça comme assistant au Département de Botanique de l'Université de Zürich jusqu'en 1984. C'est dans les années 60 qu'il commença à observer puis à étudier les orchidées européennes, une passion qui dès lors devait occuper tout son temps libre. Avec Peter Gölz, comme compère mathématicien, et s'inspirant des travaux de Gsell, il devait élaborer un modèle biostatistique, basé sur une batterie de mesures relevées sur les plantes et permettant en particulier de leur reconnaître un statut spécifique ou non, voire une origine hybride. Au début des années 80, toujours avec P. Gölz, il fut aussi un des pionniers de l'étude de l'orchidoflore de l'Albanie, un pays alors quasi impénétrable. En compagnie de collègues, il devait aussi décrire une douzaine d'espèces nouvelles d’orchidées, depuis la France (Ophrys splendida) jusqu'à la Crète (O. basilissa), en passant par l'Italie et les Balkans : O. lucis, O. lesbis, O. aegaea, O. levantina, O. minutula, O. lapethica, O. bucephala, O. archipelagi, O. tarentina et Dactylorhiza pythagorae. En 1991, il fut enfin le coauteur, avec P. Gölz, R. Peter et H. Wildermuth, du remarquable « Die Orchideen der Schweiz und angrenzender Gebiete », ouvrage dont l’illustration exceptionnelle a émerveillé tous ses lecteurs. Il y a peu, se sentant usé, Hans Reinhard avait décidé de se retirer du monde de l’orchidophilie et avait légué ses archives et herbiers à l’Université de Zürich. Avec sa disparition, c’est un ami qui fut toujours être à l’écoute de nos demandes, mais encore un humaniste versé aussi dans l’aquarelle que nous avons perdu (il a notamment peint de nombreuses aquarelles représentant le labelle d’une fleur d’ophrys sur fond de son principal biotope, et dont il utilisait des petites reproductions photos pour illustrer ses savoureuses cartes de vœux).